" Mère de la nature "
Je te loue
Ô ! Mère de la nature !
Toi qui de ton débrouillage
As fait de moi
Ce que jamais
Je ne serais sans toi
Sous l’opprobre d’autrui
Tu m’as éduqué;
Tu ne connais
Ni temps ensoleillé
Ni temps pluvieux
Je ne cesserai de te dire
À quel point je t’aime;
Tu m’as nourri
Tout au long de ma vie,
Je porte encore tes habits
Tes caresses
Ont rajeuni mon existence,
Ta sévérité a adouci
Mon arrogance,
Et ton indulgence
M’a rendu plus mature
La vie a démembré
Tous les os de ton corps,
Et tu respires à peine
Pour que je puisse
Vivre plus longtemps
Des larmes de sang
Se glissent sur ton visage,
Tes cheveux ne sont que
L’arc-en-ciel en décor,
Et la décrépitude de ta peau
Se voit en toute évidence
Quand tu pleures,
La nature s’abat sur l’homme
Et l’avenir du monde;
N’est que chose impossible :
Tu es la clé de l’existence
Toutes les grandes
Personnes de ce monde
Ont été un jour
Tes fils, tes filles;
Puisse ta vie
Perdurer pour l’éternité,
Que tes sacrifices
Ne soient pas en vain,
Mère de la nature !
Allandy, l’érudit du temps
